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      Ce délicat dessin de mon ami le sculpteur céramiste Uwe Krause est à l'origine  des "Translucences".

     Ce "plan de bâtir", tel qu'il le qualifiait, était en quelque sorte un défi lancé à l'architecte et je me suis empressé de le relever. L'idée d'habiter autrement, à l'intérieur de volumes transparents emportés au grès de fourmis nomades dans le désert ou flottants sur l'infinité d'un calme océan m'enchanta. Le résultat fut au-delà de mes espérances. L'utilisation de mes logiciels dans un contexte éloigné de la réalité et de ses contraintes ouvrait sur un monde de poésie utopique qui très vite se révèla prometteur d'une belle aventure ou la sérendipité acquérait toute sa valeur artistique.

        Je tiens à en remercier ici Uwe par ces quelques mots.

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         “Qu’est ce qu’un cube ? Un objet presque magique, en effet. Un objet à délivrer des images, de la façon la plus inattendue et la plus rigoureuse qui soit. Sans doute pour la raison même qu’il n’imite rien au départ, qu’il est à soi-même sa propre raison figurale, c’est donc sans doute un outil éminent de figurabilité. Evidemment en un sens, parce que toujours donné comme tel, immédiatement reconnaissable et formellement stable…. si tôt jeté, le cube se fixe et s’immobilise dans sa calme stature de mouvement. En un sens il est toujours tombé, mais on pourra dire aussi bien qu’il est toujours érigé. Il est une figure de la construction, mais il se prête sans fin aux jeux de la reconstruction, toujours propice, par assemblage, à reconstruire quelque chose d’autre.”

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“Ce que nous voyons, ce qui nous regarde”

Georges Didi-Huberman 

Les Éditions de Minuit - 1992